LE* fameux cap : #30 ans

Lorsque tu as l’âge d’Olivia*, ce chiffre n’existe même pas. 

Lorsqu’un gamin de 10 ans te regarde, il te voit simplement comme un adulte, il ne se pose pas plus de question. Car pour lui, il y a des enfants et les adultes, deux catégories et c’est fini. Lorsqu’un adolescent discute avec toi, il sait que tu es adulte, que tu ne comprends déjà plus rien aux jeunes, mais il voit bien que tu n’es pas totalement vieux. Enfin, lorsqu’un jeune de 20-25 ans devient parfois ton pote, ton ami, il te dit simplement que l’âge n’est un chiffre, que l’on fait ce que l’on veut de sa vie… Mais dans sa tête, il est comme moi, il n’a clairement pas envie d’avoir 30 ans !

Pourtant, voilà, j’ai eu 30 ans il y a un mois. 

Ce fameux cap dont tout le monde parle. Je l’ai fêté à mon image, de façon simple et très entouré : c’était ça le thème. Un petit resto en famille pour commencer la journée, quelques tournées de bières dans le bar le plus convivial et sans « chichi » de Nouméa et puis une belle fiesta à la maison 10 jours plus tard. Le but était d’être entouré des meilleurs d’ici parce que la métropole est bien loin.

Alors pourquoi 30 ans fait « si mal » ? 

Parce que 90 % de nos parents étaient mariés et avant des enfants à cet âge-là. Parce que la société nous rappelle chaque jour que c’est « l’âge de raison », l’âge de la « construction » : construire sa famille, construire sa carrière, remplir son compte en banque pour investir, se poser, « bâtir » quelque chose… Etc etc.

Mais moi, je n’ai rien de tout ça. Moi j’ai mes amis et ma famille.

Je me construis en parallèle, sur mon île au milieu du Pacifique. Je reçois des faire parts de mariages et de naissances, je reçois des photos de clés pour dire « je suis propriétaire ! » et je leur réponds avec des photos d’eau turquoise et de palmiers. Chacun son truc me direz-vous.

Dans ma tête, je n’ai pas 30 ans, Enfin… Rectification : je ne réponds pas à tous les critères que la société nous demande d’avoir à 30 ans. Je suis voyageuse, fêtarde, et insouciante. Je suis célibataire sans enfant à l’autre bout du monde. Je n’ai pas encore trouvé le lieu où me « poser » et ma carrière n’a clairement pas décollé. Mais rassurez-vous, je me soigne (ou pas).

Contrairement à ce que l’on pourrait penser en lisant cet article, je suis plutôt joyeuse et carrément heureuse dans ma vie ! J’ai plein d’idées et de projets dans la tête et je crois que ces fameux 30 ans vont m’aider à ne plus les voir seulement comme des rêves, mais plutôt comme des projets à construire à court et moyen terme. (surprise !)

En tout cas, quoi qu’il arrive ensuite, je pourrais dire que j’ai profité de ma vingtaine à 1000 %. 

Que mes voyages m’ont forgé, que j’ai grandis et que je me suis construite toute seule. Que je me connais : je connais mes failles et mes forces. Que je peux tout quitter et tout reconstruire ailleurs sans oublier mon passé. Que j’ai besoin de mes amis et ma famille pour avancer (qu’il soit juste à côté ou à des milliers de kilomètres).

En attendant, je vais vous laisser, j’ai un tatouage et un saut en parachute à programmer. # perfect cadeau d’anniversaire # 30 ans

Tata bisou.

Olivia* 3 ans dans peu de temps, ma nièce, ma filleule, ma princesse. Plus besoin de la présenter.